Critique

Série noire, Oz nous plonge dans l'univers carcéral pour le meilleur, et surtout pour le pire

Aller simple

Oz dépeint l’univers carcéral aux Etats-Unis. L’action prends place dans une prison imaginaire, le centre pénitencier d’Oswald, affectueusement surnommé Oz par ses habitants. Une fois n’est pas coutume, il n’y a pas vraiment de héro, ni même d’unique personnage central dans cette série, et il vaut mieux ne pas trop s’attacher à leurs carcasses, car on en perd pas mal en route. Plus précisément, l’histoire se déroule quasi exclusivement au sein de Emerald Site, un bloc particulier au sein duquel la sécurité est autorégulée. Les détenus vivent le jour dans un espace clos commun à tous, y compris aux matons. Cette situation bien particulière, le directeur de la prison la doit à Tim McManuss qui souhaite faire des prisons un meilleur endroit. Mais si la vie au dehors n’est pas si simple, c’est encore moins le cas à Emerald Site.

Gangsta

La plupart des habitants de Emerald Site sont de dangereux criminels dont beaucoup ont été condamnés à perpétuité. On y trouve tout ce que l’on peut s’attendre à trouver dans un film de gang US. Des ritals mafieux, des afro-américains, des musulmans, des blancs. Tout ce petit monde, organisé en bandes, communique en général par la force et la persuasion. Une bonne part de l’histoire est prise par l’évolution des rapports de force entre co-détenus, au demeurant très passionnante. Mais on prend également le temps d’aller voir de l’autre côté de la barrière, où tout n’est pas simple pour autant. Les difficultés à régler une situation de crise, les média, rien n’est épargné au personnel de Em.City.

Et alors ?

Les personnages principaux de cette série sont très nombreux, beaucoup font figure de stéréotypes, mais ils sont en règle générale très bien travaillés. Les thèmes abordés sont nombreux et rarement légers : famille, sexe, drogue, société, peine de mort, religion, cette liste est loin d’être exhaustive tant il semble presque impossible d’en faire le tour rapidement et de mémoire. Même si certains sujets sont traités en surface, la narration n’est jamais bâclée et on ne cède jamais à la violence gratuite. La narration est à ce propos très bien ficelée. L’un des détenus se propose d’être notre guide en prêtant sa voix et son corps au narrateur. Les relations entre individus sont très bien rendues elles aussi, le tout formant une véritable toile d’araignée dans laquelle on ne se perd heureusement jamais.

Vous l’aurez compris, je suis sous le charme (tant qu’il est possible) de cette série résolument originale. Déjà à sa 6e saison outre-atlantique, elle connaît un succès critique et populaire. A ce jour, je n’ai vu que les 8 premiers épisodes (constituant la 1e saison). Je vous conseille donc vivement d’y jeter un œil, une oreille aussi, mais en VO par pitié !

écrit le 31 décembre 2005 par Vinny

Commentaires

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le 3 janvier 2006 à 15:10

Ben niveau réalisme oui on peut se poser la question, c'est vraiment très violent. J'imagine que ce doit représenter plutôt fidèlement un condensé de ce qu'on peut trouver dans la réalité.

Vinny

le 3 janvier 2006 à 14:02

je les regaradais y a 3 ans sur la télé suisse, franchement cette serie brave tous les interdits, par contre je sais pas si c est realiste ou abusé et je vous la conseille vivement !

Thegemin

le 2 janvier 2006 à 00:16

oui, 8 épisodes par saison. Au total ça fait quand même un bon paquet d'épisodes réalisé, j'ai peur qu'au fil du temps ça ne se gâte...

Vinny

le 1er janvier 2006 à 20:54

Cette série à l'air interessante, il y a 8 épisodes par saison?

Blackstone

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