Critique

Le jeu annoncé comme LA simulation ultime, passez votre permis d'abord !
Prise en main
Je n’ai jamais conduis une vraie voiture de rally, c’est un fait. J’aurais donc un peu de mal à juger en toute connaissance de cause si le jeu est réellement une simulation pure et dure sans concession comme l’annonce Warthog, le développeur venu du froid à qui l’on doit ce jeu. Par contre, dès les premiers tours de roue je peux aisément me rendre compte que la prise en main est tout sauf immédiate !
Les travers, « tout droit » et autres tonneaux seront le lot quotidien de tout joueur moyen, autant être prévenu ! Mais je vous rassure, le jeu en vaut largement la chandelle.
Pour passer pro
Après pas mal de spéciales abandonnées et l’option « dégâts réalistes » désactivée, je parviens enfin à finir une spéciale sans avoir honte de mon chrono. Au fur et à mesure, sans que l’on s’en rende vraiment compte on commence à prendre confiance, et lorsque enfin on maîtrise les 300 chevaux de la bête on prend un plaisir qu’aucun autre jeu de rally à ma connaissance ne procure.
On est ici à des années lumières des virages en épingle pris pied au plancher, vous devrez savoir utiliser correctement vos freins si vous espérez rester sur la piste. Les réactions de la voiture étant très travaillées, les styles de conduite diffèrent radicalement d’un décor à un autre.
Je ne saurais que trop vous conseiller de jouer au volant. A la manette le soft est jouable mais vous perdrez énormément en sensation et le clavier quant à lui est totalement impraticable. Le retour de force ne relève pas vraiment du haut de gamme mais reste tout de même agréable, et si votre équipement le permet, vous pourrez même user d’un embrayage.
Simulation oblige, les réglages sont légion. Au niveau des contrôles tout d’abord, de nombreux réglages de sensibilités sont disponibles. La voiture n’est pas en reste, à titre d’exemple vous pouvez régler la détente de votre amortisseur avant gauche à 5,2 kiloNewton/mètre/seconde… Des menus austères pour un déballage technique à faire fuir n’importe quel néophyte. J’avoue ne jamais régler ma voiture, et je m’amuse beaucoup en laissant les réglages par défaut, qui sont proposés en fonction du revêtement.
Tracés et conditions météo
Si le style de conduite diffère d’un pays à un autre, c’est également le cas des tracés. Rien de bien neuf de ce côté, les sentiers anglais sont étroits et incroyablement irréguliers et le bitume français toujours aussi sinueux. Moins banal est l’impact de ces particularités sur le gameplay, bien plus évident que dans la concurrence. De même, les conditions météo changent radicalement l’appréhension des virages.
Richard Burns Rally propose six rally de six spéciales chacun. La variété est au rendez-vous bien que deux spéciales par rally soient simplement des « reverse ». Il suffit, pour le même virage, d’une montée ou d’une descente pour que le pilotage s’en trouve changé.
Gü !
Le copilote est très important dans un jeu de rally. Celui-ci ne déroge pas à la règle, il en est même très représentatif. Des options bien fichues vous permettent d’ailleurs de régler le décalage des annonces ou leur empilement (je n’ai toujours pas trouvé l’effet de ce réglage !). Si dans 95% des cas il s’en sort à merveille, de temps en temps une bourde immonde peut littéralement vous propulser dans le décor. Il arrive ainsi que des virages dits « rapides » se négocient moins vite que d’autres pourtant annoncés « moyens ». Une courbe plus prononcée en sortie de virage sera rarement annoncée et peut surprendre en phase d’accélération. Ces petits défauts obligent malheureusement à connaître relativement bien un tracé pour espérer faire un bon chrono. A noter également que les « guets » seront annoncés « gü »… au début ça surprend !
Les moteurs vrombissent
La partie sonore du jeu est vraiment réussie. L’ambiance dans le cockpit est parfaitement rendue. Graphiquement, si le jeu ne rivalise pas avec les ténors de la discipline, il n’en reste pas moins très agréable à l’œil et à l’avantage de tourner plutôt bien sur une configuration moyenne.
Si vous vous sentez capable de passer la période d’adaptation, que vous disposez d’un bon volant et que le mot « simulation » ne vous fait pas peur, vous prendrez sans doute beaucoup de plaisir sur ce jeu.
écrit le 6 novembre 2004 par Vinny
Commentaires
le 16 novembre 2004 à 14:12
Oui, quand je parle de manette, je prend la manette PS2 comme référence....Donc forcément c'est en tout analogique
Vinny
le 6 novembre 2004 à 10:15
Bonne critique garcon !
Jouable à la manette ? ca dépend ! Je dirais plutot jouable en tout analogique...
J'attend toujours mon volant
Feanor