Critique

Au premier abord, Blue Gender n'a rien d'exceptionnel ni d'attirant: un design plus que rebutant au départ, une ambiance et un univers sentant bon le plagiat de l'excellent Starship Troopers et l'approche définitivement action du premier épisode. Malgré tout, après ces 20 premières minutes, on lance le deuxième épisode, puis le troisième et là tout est dit, Blue Gender est définitivement accrocheur, un signe qui ne trompe pas quant à la qualité d'une série!
Les insectes sont nos amis,il faut les aimer aussi!
Terre, Future lointain. Dans une sorte de base militaire, un commando
monté sur méchas est à la recherche d'un caisson. Soudain, une sorte
d'insecte géant les attaque, ce qui ouvre malencontreusement le caisson. En
sort Yuji Kaido, jeune homme cryogénisé depuis quelques années. Le mécha
protège Yuji et le ramène au reste de l'équipe. Là, on lui explique que la
Terre a été envahie il y a quelques années par une nouvelle espèce, les
Blues et que les habitants de la planette bleue ont du migrer vers une
station spatiale. Leur mission était de ramener les survivants encore
présent sur Terre mais l'arrivé des Blue ne rend pas cette mission des plus
facile....
Quand Chaos Legion rencontre 24 h Chrono...
Bon autant être clair, ça canarde dans Blue Gender, ça détruit de
l'insecte géant par paquets de 30. La plupart du temps les héros utilise
leur méchas, seules "armes" capable de vaincre les Blue. Ce qui donne donc
une action relativement soutenue avec des insectes arrivant par dizaine sur
nos malheureux héros. La mise en scène et l'animation sont relativement
correctes sans toutefois atteindre le dynamisme d'un CowBoy BeBop par
exemple, mais les scènes d'action sont suffisamment dynamiques pour nous
tenir en haleine. On retiendra notamment le combat final qui est tout
simplement excellent!
Mais une série qui mise tout sur l'action sans une bonne intrigue peut rapidement lasser. Or, Blue Gender peut se vanter d'avoir une scénario riche en rebondissement tout au long des 26 épisodes. Et comme chaque épisode est la suite du précédent (contrairement à Trigun par exemple ou chaque épisode est une histoire), on reste d'autant plus scotché devant son écran, impatient de connaître la suite de l'intrigue.De nouvelles questions sont posés régulièrement et nous maintiennent en haleine jusqu'au bout. D'où viennent les Blue? Quel est le secret de Yuji? Impossible de parler plus du scénario sont faire moult spoilers. En fait, en terme de narration, Blue Gender se rapproche de 24h Chrono avec un rythme constamment relancé par moult rebondissement. D'où une série définitivement addictive.
Les personnages sont également très développés, ceux-ci échappant
quelques peu aux classiques de l'anim japonaise. Yuji est un personnage
vraiment tourmenté et extrèmement tragique. Un peu perdu, se rapprochant
d'une âme érrante, Yuji prend tout son ampleur dans la seconde partie de la
série où il accumule les scènes d'anthologie. Malgré un design vraiment
étrange, on s'attache vraiment à ce personnage particulièrement intéressant.
Marlene, un membre du commando qui l'a sauvé et qui l'accompagne durant
l'aventure est également bien travaillé: froide au départ elle se révèlera
au fur et à mesure des épisodes, et sa relation avec Yuji est certes attendu
mais elle sera bien plus complexe que ce qu'on pourrait penser... Blue
Gender insiste donc énormement sur la psychologie de ces personnages
centraux, et la série est tragique à souhait, surtout dans la deuxième
partie de l'aventure qui accumule les scènes d'anthologie.
Boudiou, c'est qu'elle est parfaite cette série?
De l'action soutenue et spectaculaire, une intrigue riche en
rebondissement et un scénario vraiment bien ficellé ainsi que des
personnages particulièrement travaillés, Blue Gender a tout pour être la
série parfaite. Tout d'abord on signalera une animation un peu sommaire,
même si elle reste plus que correcte, surtout en voyant l'âge de la série,
mais malheureusement CowWboy BeBop est passé par là...Dernier soucis
puremment esthétique et subjectif, le design qui pourra déplaire à un grand
nombre de personnes (dont je fais partie) mais au bout du compte on s'y
habitue en s'attachant aux personnages. Mais le premier contact visuel avec
la série peut rebuter, mais ne vous arrêter surtout pas à ça, vous manquerez
une série vraiment prenante, beaucoup plus pronde qu'il ny parait et au
message vraiment intéressant ( à ce propos la fin est plus que réussie). Je
vous recommande donc chaudement cette série qui vous fera passer 9 heures de
visonnage vraiment intenses dont on ressort un peu sur les rotules, un peu
déprimé avec un petit sentiment de manque. Blue Gender est une série qui
personnellement m'a beaucoup plus car moins simpliste que l'on pourrait le
penser et surtout une intrigue et un rythme trépidant qui nous donnent
qu'une envie, c'est de regarder la suite, signe d'une excellente série!
écrit le 1er juillet 2004 par assassin-of-time
Commentaires
le 2 juillet 2004 à 17:44
En effet. D'un premier abord: dessin carré, couleur pastel limite kitsch qui ne laisse rien présager de bon et puis rapidement, il y a le je ne sais quoi qui fait que l'on ne peut plus décrocher. C'est rare que cela me soit arrive*é en regardant une serie mais j'ai du parfois m'enfiler 6 épisodes d'affilé sans broncher.
Une serie aussi assez triste et dure, ne vous attendez pas à ce que les gentils gagne sans problèmes et sans casse! D'ailleur, cela est bien plus compliqué que cela, cette serie n'est pas manichéenne non plus. En bref, cette serie vous fera passer un très bon moment.
martin