
Critique

Mike Reilly, un jeune inspecteur new-yorkais, se trouve confronté à plusieurs morts horribles, probablement consécutives à une mystérieuse épidémie. Epaulé d'une ambitieuse chercheuse du Département de la Santé, Terry Huston, il découvre l'existence d'un site Internet, Terreurpointcom, sur lequel les victimes se sont connectées deux jours avant leur décès. L'épidémie dissimulerait en fait une série de meurtres, orchestrés par une "veuve noire" qui hante le réseau et cherche à se venger. Mike ne tarde pas à se connecter au fameux site. Il dispose dorénavant de 48 heures pour trouver et détruire cet esprit démoniaque, sinon il subira le même sort que les autres victimes.
Ca sent bon la série B...
Déjà, le titre même du film fait peur, idem pour les acteurs principaux,généralement abonnés aux séries B. Le site qui tue, c'est un vrai pitch de zero B, voir Z. On se dit qu'on va avoir droit à une pseudo morale anti-voyeurisme. C'est le cas mais contre toute attente on se retrouve devant un film qui baigne dans le fantastique. Mais malheureusement c'est là où le bas blesse.
Outre des défauts d'ordre filmique( montage approximatif, ellipses bien trop présentes, incohérences temporelles), le scénario est lui aussi un modèle d'incohérence. Alors certes, on ne demande pas à un film fantastique de tenir debout, mais au moins d'être cohérent au sein de l'histoire. Or ici, Terreurpointcom a constamment le cul entre deux chaises, la réalité et le fantastique, et les incohérences sont légions.
Call Nakata!
Nous assomant d'images crades, au grain prononcé, un peu à la Silent Hill, le film ne fait au contraire jamais flipper. Il aurait pu être réussi s'il avait été réalisé par un japonais qui excèle dans ce domaine (Nakata à fait déjà dix fois mieux dans le même genre).Un sujet comme celui-ci se doit de montrer une peur distillée, latente, mais TPC joue sur un registre bien plus classique, usant de ficelles ultra connues.
Au final, on se retrouve avec de bonnes idées mais tuées net par des défauts de rythmes et de montage empêchant toute adhésion de la part du spécateur. De plus, les nombreuses incohérences scénaristiques et le traitement "horiffique" inadéquat suffisent à enfoncer le film. De bonnes idées tout de même (la fin passable, l'aspect occulte) mais qui malheureusement ne sauvent pas le film du ratage.
écrit le 26 janvier 2005 par assassin-of-time
Commentaires
Aucun commentaire