Critique

Capcom est une société amusante. Quand elle a trouvé un filon, elle l'exploite jusqu'au bout. C'est le cas pour la série des Resident Evil. Mais il arrive que la firme se rende quand même compte que leurs séries tournent en rond. Et quand Capcom décide de donner un coup jeune à une de ses séries phares, ça donne Resident Evil 4: un des jeux les plus jouissifs à jouer de ces dernières années, rien que ça....
Passons sur le scénario qui se déroule 6 ans après la fin des évènements de Raccoon City. Leon est employé par le Président des Etats-Unis dont la fille a été kidnappée. Leon retrouve sa trace en Europe du Sud. Je vous laisse découvrir la suite par vous-même, mais sachez que le scénario réserve quelques surprises même si le fan de base trouvera qu'il n'apporte pas assez de nouveaux éléments sur certains points et qu'il reste finalement simpliste. Mais en fait, le scénario bah on s'en fout au bout du compte, tellement occupé à s'émerveiller toutes les 5 minutes devant les prouesses du jeu...
Mais les fans vont certainement aussi brandir le poing face au changement radical dans la série qu'ose cet opus: adieu la vue à la 3ème personne avec une caméra fixe, adieu la maniabilité rigide et zombies en tout genre. Capcom a viré tout ça d'un bon coup de latte pour faire de RE4 un des jeux d'action les plus prenants et bien fichus sortis à ce jour. Car oui RE4 c'est de l'action brûte matinée d'une ambiance malsaine et de stress bien présent. Le choix d'une vue de ¾ très proche derrière Leon est pour beaucoup dans le stress ressenti. Désormais la visée est libre à la manière d'un FPS sauf qu' on ne peut tirer en avançant (chose à laquelle on se fait très vite et qui ne s'avère finalement pas gênante). Par contre les impacts sont très bien gérés : tirez dans le bras d'un villageois et il perdra son arme, tirez-lui dans le pied et il met genou à terre : saisissant.
De l'action grand luxe
Alors oui, les villageois “fous” ont remplacé les zombies mais ils sont plus rapides et plus malins : ils montent et installent des échelles, cassent les vitres et les portes, évitent les balles etc... Je vous laisse découvrir la première scène du village pour voir ce que cela donne en jeu, absolument impressionnant. Le jeu baigne donc plus dans l'arcade, mais de l'arcade haut niveau. En mourrant, les ennemis vous laissent des munitions (ce qui fait qu'on ne tombe jamais à sec), mais aussi de l'argent qui vous servira à acheter et à upgrader des armes chez le marchant du coin (une bonne douzaine d'armes est disponible). Irréaliste mais efficace et prenant. Ne nous attardons pas sur les graphismes, nous sommes tous d'accord pour dire que c'est c'est l'un des jeux les plus beaux qui soit jamais sorti. Décors, personnages, effets de lumières et animation, rarement une telle perfection n'avait été atteinte.
L'art de travailler le gameplay
Non, la vraie force de RE4 c'est son gameplay en or. Car oui, commencer une partie de RE4 revient à jouer plusieurs heures, on ne décroche plus. Le jeu propose pleins de situations différentes ce qui fait qu'on ne se lasse jamais (monstre du lac, chariots des mines et j'en passe). A ce propos, le combat contre Krauzer dans des ruines est simplement dantesque. Chaque salle du jeu est prétexte à de nouvelles idées qui renforcent encore le gameplay. Certes le jeu est assez bourrin, mais aussi tellement varié et trippant que ce n'est aucunement gênant car les scènes de bourrinage sont toujours suivies de passages nécessitant plus de finesse : phases de snipe, sauvetage, énigmes aussi simples soit-elles. Même les ennemis sont travaillés et ont chacun une méthode différente pour être tués ( attendez de voir celui tout droit sorti de Hellraiser vers la fin).
L'essence du jeu vidéo : le plaisir de jouer tout simplement
Bref le jeu est long, 20 heures pour un jeu du genre c'est énorme, beau, varié et diablement prenant. Mais ce n'est rien à côté du plaisir qu'il procure à nous joueurs. On se dit toutes les 10 minutes -à chaque salle en fait- qu'on a affaire à un jeu de fou tellement il est bien pensé. Seul Half Life 2 m'avait fait autant d'effet ces dernières années : des jeux comme ça on n'aura pas l'occasion d'y goûter tous les ans. Alors malgré quelques défauts qui paraissent en fin de compte dérisoires face au plaisir ressenti ( scénario pas très travaillé, maniabilité gênante les 10 premières minutes, irréalisme total), on a là un soft qui marque un joueur. Une référence pour longtemps.
écrit le 8 février 2005 par assassin-of-time
Commentaires
le 14 avril 2005 à 01:20
le jeu aurai pu etre mieu ...
mais personne ne voi ce coté de la chose ... honnêtement avec un soupçon de réalisme en plus (un peu plus propre aux anciens opus...^^) et une ashley un peu moin concon c'était le jeu parfait...
!Ben!
le 22 mars 2005 à 15:04
ben AOT, prete moi ta GC, please!!!!!!!
Thegemin
le 9 février 2005 à 16:55
ça fait des années que je ne joue plus sur console et la, j'ai taxé la GC à Chris et la tele de Vinny (merci encore les gars) rien que pour y jouer. Captivant à souhait, de réelles trouvailles de gameplay, et de nombreuses scènes qui marquent (les mecs à la tronçonneuse...). Pour faire mon chiant, quelques regret: quêtes annexes sans aucun intérêt, on ne peut pas "straffer". Le scénar: on entre dans le jeux avec des questions, il n'y répond pas et en pose encore plus: la suite aux prochains numéraux!
martin
le 9 février 2005 à 12:14
Ben ça donne envie d'y jouer ta critique!!!
BooBoow