Jazz à la Nouvell-Orléans

Album Jazz, France, 2004

Critique

Je suis connu pour être un grand amateur de jazz.Nicolas, mon ami, tu m'as offert ceci . Passé ma crise de nerfs, j'insère avec crainte dans mon lecteur la dernière production de ce couillon de Dany Brillant.

Merci Nicolas!

Nicolas, qu'est ce que tu ne me fais pas dire mais bon, une chose s'impose, on ne peut pas dire que cela soit mauvais malgré de très nombreux défauts. La démarche de Brillant de formé un Big Band à l'ancienne, telle que l'on pouvait en entendre dans les années 1920 et 1930, est en soit louable puisque les orchestres de cette époque ne jouent plus. La ou la démarche est plus naïve, c'est que dans les discours du monsieur, il fait revivre ensentiellement un jazz commercial (je m'expliquerai plus tard dans une note sur le Monsieur). L'album est constitué d'une seule reprise, Fly me to the Moon, et pour le reste,c'est du perso!

Un monsieur bien accompagné

Il faut laisser cela, Brillant a un bon orchestre qui joue un jazz swing archi classique mais efficace.Donc d'imagination débordante, pas de trouvailles géniales mais le big band fait son boulot, joue bien et c'est plutôt entraînant, je pense à des titres comme "Un jour...", "ça l'fait... le Big Band". Cependant Brillant affirme trop son côté crooner au dépend du Big Band

Dany Brillant a toujours son côté je me la joue crooner toujours désagréable

Bas oui, le Big Band est plutôt bon mais Brillant ne le laisse pas assez s'exprimer! Il chante tout le temps avec son côté chanteur à minette exécrable. Il traîne ses mots, en fait des tonnes et contrairement à ce qu'il affirme dans le morceau "ça l'fait... le Big Band" que le jazz est fait pour bouger, que ce n'est pas sirupeux, il nous sort les violons aux morceaux suivants ("oui! J'ai besoin de toi"etc.. Il joue à la nostalgie dans un morceau, assez entraînant cependant, "J'habitais Saint-Germain-Des-Prés", naïf (la chanson de Souchon sur le même thème "Rive Gauche à Paris" est tellement mieux faite avec de superbes paroles) Et Brillant a quand même une vision vachement restrictive du jazz, favorisant l'aspect entertainment, qui a à l'age d'or tellement regretté apparemment par Brillant pillé cette musique pour le plus grand profit de certains (blancs...) La chanson "à mon père" malgré la phrase finale "tu étais mon meilleur amiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii" qui ne soulage pas les tympans reste émouvante et la surprise de l'album vient de la reprise de Fly me to the Moon, hyper fidèle et classique certes mais bien réussie. Si les paroles de l'ensemble du disque sont nunuches, Brillant se débrouille mieux dans l'aspect musical, les compos étant bien épaulées avec de belles intros dans "tu m'avais dis",J'habitais Saint-Germain-Des-Prés","à mon père" mais bon, il chante malheuresement ensuite

Pour approfondir

L'amateur de jazz exigeant passera à côté de cet album mais si ça peut permettre aux gens d'avoir une première initiation au jazz, bas, après tout, pourquoi pas... On ne peut que déplorer l'aspect parfois superficiel et un peudémagogique du disque. Pour aller plus loin, la collection "Jazz à Paris" donne sur 100 disques à un prix correct à l'unité un aperçu de la création jazzistique dans la capitale d l'époque jusque récemment et de superbe manière, présentation soignée, choix musicaux de grande qualité ou on retrouvera notamment l'effervescence du quartier Saint-Germain avec ses grandes figures.

Nicolas, finalement, tu vois, je n'ai pas lourdé le disque et tu as bien gagné au change petit freluquet (Un "Freedom Now! Suite de Max Roach contre Brillant...)

écrit le 6 mars 2005 par martin

Commentaires

Aucun commentaire