Critique

L’ex des Deschiens signe-là son premier long métrage. La marginalité est le sujet du film. Elle y tient le rôle principal, se mettant en scène comme une artiste de théâtre itinérante. Elle va rencontrer un amant, chômeur et un peu voleur, qui la retient dans une marginalité désormais partagée.

Le film se déroule dans le Nord (Dunkerque notamment), un Nord triste miné par l’alcool et le chômage. Bref, rien de très original. Sauf que Yolande trouve quelques belles images décalées lorsque, par exemple, elle suit en voiture les 3 minables motocyclettes de son amant et de ses potes, ce qui donne l’impression qu’elle dispose d’une escorte présidentielle !

Sinon, le film n’est pas franchement rigolo ; il est même triste souvent et les dialogues sont quasi-absents. L’héroïne est la première à ne rien dire et à rester « fermée » sur le plan des émotions. Même son ami ne la fait pas sortir de sa sorte de mutisme.


Le film vaut quand même pour sa description de la difficulté du métier d’artiste itinérant et pour la sensibilité avec laquelle l’actrice-réalisatrice montre la région du Nord. Dommage que l’ensemble laisse un goût de déprime, malgré la musique de fanfare omniprésente pendant tout le film.

écrit le 21 avril 2005 par nicolas

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