Critique

Le groupe Pelican nous emmène pour « une marche à l’intérieur de la mer » au plus profond des abysses musicaux.

March into the sea : Post Hardcore...

La marche de vingt minutes débute sur les chapeaux de roues avec des riffs puissants et une rythmique ultra lourde et plombée, on descend lentement vers le fond de cette mer agitée. Changements de rythme incessants pendant les dix premières minutes, comme une ballade chaotique en scaphandrier sur le rift pendant une éruption volcanique aquatique. On se laisse violemment secouer par des vagues de sons qui nous transportent au plus profond de l’océan.

..Ou Post Rock ?

Notre marche s’achève plus tranquillement, une fois que nous avons coulé vers les entrailles les plus profondes de la terre, sentant une lourde pression des eaux au dessus de nos crânes. Des sonorités accoustiques et atmosphériques nous bercent, comme pour nous rassurer, sentant la fin du voyage proche, on se laisse engloutir par les abysses…

Angel Tears : Remix Indus ?

Le deuxième morceau de cet E.P est un remix de Justin K. Broadrick (ancien leader du groupe indus culte Godflesh, et actuel leader de Jesu). Dès les premières notes du titre, on reconnaît la patte de Broadrick avec ses lentes nappes de synthés qui amènent une touche planante et mélancolique au morceau de Pelican. Encore une fois les riffs se font puissants et extrêmement lourds, comme pour nous assommer afin de mieux nous transporter vers de nouveaux paysages emplis de chaos…

Un disque définitivement à part, à écouter seul chez soi, toute lumières éteintes et le volume à fond…

écrit le 4 mai 2005 par BooBoow